Les traditions

Titres et grades :

Les Compagnies d’Arc étant directement issues des Compagnies de Francs Archers, il est tout naturel d’y retrouver une hiérarchie d’inspiration militaire.
 
ARCHER  : Les membres confirmés d’une compagnie sont des Archers ; Il est à noter
que archer s’emploie toujours au masculin, l’archère désignant un orifice pratiqué dans une
fortification et permettant le tir à l’arc ou l’arbalète. 

ASPIRANT  : Les archers mineurs ou rejoignant une compagnie d’arc reçoivent le titre d’Aspi
rant .
 
CAPITAINE  : Les compagnies d’Arc sont dirigées par un Capitaine (écharpe bleue) qui
cumule cette fonction avec celle de président.
 
CHEVALIER  : Quelques rares archers peuvent être admis au titre de Chevalier (écharpe
blanche) , s’ils font preuve de grande probité et de courtoisie après avoir prêté le serment
traditionnel. Les Chevaliers appartiennent à la famille de leur département et à la ronde de leur région.
 
CONÉTABLE  : Une compagnie peut décerner le titre de Conétable (écharpe violette) à un mécène, archer ou non, qui se consacre particulièrement au bon fonctionnement de la compagnie. Ce titre est honorifique et ne correspond à aucun rang dans la hiérarchie; Cependant le Conétable passe avant les officiers et sous-officiers.
 
ROY  : Est sacré Roy de l’année (écharpe rouge) l’archer vainqueur du Tir du Roy. Les
jeunes participent à un concours parallèle dont le vainqueur recevra le titre de Roytelet.
 
EMPEREUR  : Si une même personne décroche le titre de Roy trois années consécutives dans la même compagnie, elle est alors nommée Empereur (écharpe verte), et gardera le titre toute sa vie, ainsi que ses prérogatives, qui sont les mêmes que celle du Roy.

Le tir à l’abat d’oiseau et le tir du Roy :
Le Tir du Roy est un concours annuel interne à chaque compagnie où les participants tirent chacun leur tour sur un oiseau en bois appelé Papegay ou Papegault et placé soit sur une perche d’une trentaine de mètres de haut, soit sur une cible à une distance de 50 mètres.
L’ordre de tir est fixé de la façon suivante : tire en premier le Roy de l’année précédente, qui a confectionné l’oiseau dont on va se servir ; les autres étant placés par tirage au sort.

Le bouquet provincial :

Le bouquet provincial est la plus grande fête traditionnelle de l’archerie. Son origine est très ancienne, déjà en 1439 les compagnies d’arc de Champagne, de Picardie et d’Ile-de-France avaient souscrit un concordat destiné à en modifier les règles d’organisation.

On peut dire que les Bouquets provinciaux sont la survivance des anciens tournois : Une compagnie lance un défi à toutes les compagnies de France et dote son concours de prix prestigieux [Le 1er prix est traditionnellement un vase de Sèvres offert par la Présidence de la République.]

Le Bouquet provincial est une réunion annuelle des archers du nord de la France. Il n’est pas rare d’y trouver plus de deux cents Compagnies représentées. Le tir du Bouquet est obligatoire pour les archers d’Ile de France, de Champagne, de Normandie, de Flandres et de Picardie qui veulent prétendre à une qualification aux Championnats de France de Tir Beursault.

Le Bouquet Provincial est avant tout une tradition qui se déroule de la façon suivante :

La journée commence, tout d’abord, par l’inscription, très tôt le matin, des drapeaux. L’ordre de ces inscriptions déterminera leur emplacement dans le cortège.

Les portes drapeaux les plus matinaux pourront se trouver aux places d’honneur de ce défilé derrière des jeunes filles, de la ville ou du village, portant le vase du bouquet.

La parade sera admirée, tout le long du trajet, par des spectateurs sortis de leurs maisons qu’ils ont décoré pour cette occasion, avant d’arriver au lieu désigné pour la bénédiction des drapeaux, du vase et de la statue de Saint Sébastien lors d’une messe.

La journée se poursuivra par des jeux d’arc dont le traditionnel tir à l’assiette.

L’assiette du Bouquet provincial :

Depuis bien longtemps, on remettait des assiettes ou des pièces d’argenterie comme prix dans les concours.

Après la seconde guerre mondiale, on a commencé à généraliser un tir aux assiettes, toujours lié au Bouquet provincial. Il se pratique non seulement le jour du Bouquet mais aussi pendant les 4 mois de compétitions qui suivent le Bouquet.

Progressivement, l’habitude a été prise d’offrir aux archers désireux de garder un souvenir du Bouquet provincial la possibilité d’acheter l’ASSIETTE DU BOUQUET. C’est la Compagnie de Longueval qui, la première, en 1949 en eut l’idée.

Depuis lors, cette habitude est devenue une  » Tradition « . Chaque Bouquet provincial donne lieu à l’édition d’une assiette décorée, vendue au profit de la Compagnie qui reçoit le Bouquet pour couvrir les frais d’organisation.

Elle est destinée, non seulement aux archers, mais à toutes les personnes désireuses de garder un souvenir de cette journée.